Sur le principe du "si je te dis", Cyr et moi, nous nous sommes amusés à nous proposer 3
mots chacun ...
Voici d'abord ses réponses à mes 3 mots ...puis ensuite vous pourrez lire les
miennes.
...Et si je te dis « main » ...
mes mains...
pour écouter battre ton pouls, mes mains sur ton coeur
mes mains sur tes seins, pour en éprouver la douceur
tes mains sur mes joues, pour sentir le feu en moi
tes mains sur mon dos, pour me serrer contre toi...
...Et si je te dis « bouche »
...
nos bouches ventouses au corps à corps
où nos langues se mêlent en plein essor
ma bouche qui lèche ton lobe d'oreille
pour te dire doucement "tu es si belle..."
ma bouche qui tête tes seins
puis le creux de tes reins
ma bouche en soleil
qui fait des merveilles
discoure avec ta vulve saphir
pour y faire monter le plaisir
ta bouche en océan
qui avale ma verge au levant
et vient y boire l'épaisse mousse
qui soudain jaillit en violentes secousses !
...Et si je te dis « reins »
...
panthère si sensuelle au parfum d'ambre
j'aime quand devant moi tu te cambres
et que tu tends féline ta croupe offerte
cuisses et vulves à mon désir ouvertes.
alors d'un geste ferme
je saisi tes reins,
entre mes mains
les enferme
et, venant me coller
à ton corps chaud,
tu sens mon sexe gonflé
se glisser dans cet étau.
tu ondules des hanches
reins souples et bien huilés
ma verge en toi s'épanche
te pourfends telle une épée
La danse de l'amour
peut enfin commencer
et tu connais plus d'un tour,
de rein, à me faire essayer...
...Et si tu me dis « seins »
...
Mes seins, le matin?
Ton regard têtu
Aux blondeurs du matin
S'attarde encore requin
Sur leur douceur repue.
Traînant l'iris aigu
D'une gourmandise nue
Tu tends encore les mains
Vers leurs formes charnues.
Tu palpes et interpelles
Leurs rondeurs rebelles
Qui réagissent belles
A ton tactile appel.
Enrobant, détourant
Ces cercles vicieux,
Tu fais naître un élan
Qui vient vers tes yeux.
Palpitants, arrogants,
Ils se dressent vers toi,
Brandissant leur émoi,
Bandant et réclamant,
Ce que ta bouche, enfin,
Recueillera de salut,
Ces plénitudes sans fin
Qui les portent aux nues.
..et si tu me dis
«fesses »?
Quand la mort, la petite, vous quitte,
et que dans les draps mer, le sommeil vous habite,
du plat de votre dos mon oeil mélancolique
glisse encore désirant leur rondeur chimérique.
Au concours des galbes la femme est déité.
Pourtant vous savez jouer de leur ambiguïté.
Cette cambrure les affirme et allume mon oeil
et c'est ma bouche soudain que leur chair accueille.
Mes dents ni pouvant plus y laissent quelques traces
Avant que lèvres et langue suavement s'y prélassent.
Une question, il me semble, reste encore en suspens :
j'hésite, voyez vous, à choisir mon amant.
Du recto au verso de votre anatomie,
je ne sais où donner la faveur de mes nuits ?
Votre sexe, bien sur, est un charmant tirant,
mais vos fesses, mon ami, m'attirent tout autant !
..et si tu me dis
« phallus »?
Vous me dites « phallus »
En pensant : « Quelle astuce,
Faudra-t-il quelle fasse
Pour que ce mot coriace
Me transporte d'ivresse ? »
Je refuse la paresse
Et parie qu'une hausse
De tout votre matos
Me fera le calice
De ce sexe qui se hisse.
Je gage que l'étroitesse
De ma rose forteresse
Causera les délices
De ce tendre pénis
Et que dans cette fosse
Une simple petite bosse
Plongeant en mon mucus
Aura vite le tonus
De 'ce qui décore sa face
Et que l'homme pourchasse :
La corne dure et grosse
D'un fier rhinocéros !
Croyez à ma tendresse
Cyr, je vous l'confesse
Je suis amie d'Eros
Qui tous mes voeux exauce.
Et si ma rime esquisse
Quelques mots si complices
Je me sauve en vitesse
Vous 'faisant mes politesses !
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