Top articles
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1840 - POUSSIERE DE CRAIE
chaque matin j’écoute l’aube chaque soir, le bruit du crépuscule chaque jour qui passe je le marque d’un trait sur un mur de la ville car ce n’est pas le temps qui me manque ni l’âge chaque matin quand je pars je laisse ma porte ouverte pour celui qui...
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1857 - Madame, le Conte de la chouette
Bonjour dimanche, avec ou sans... Conté toujours, souvent conteur, l'amour fait battre et chavirer les coeurs. Les coeurs ouverts, les coeurs gros, les coeurs de pierre et d'artichaut. Les coeurs joie, les sans coeurs, les coeurs bois, les crève-coeurs....
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1861 - CONTRE LES ORAGES SOUFRÉS
Les orages soufrés avaient tué toutes les images projetant leurs morceaux déchirés sur le sol en des cris venimeux. Les arbres, même les plus vieux, même les plus solides, se détournaient pour pleurer alors que les jeunes pousses se laissaient déraciner...
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1163 - Toi, ma douceur*
Tes fiertés de matin traversent ma chair. Etre femme de buée ! Voir le monde à l’envers ! Je marche dans tes yeux. Je marche dans le ciel, ta tête dans mon ventre. Eclate ta langue ! ...L’Ange est passé. Je suis délivrée de moi. Reste, toi ma douceur…...
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1739 - Chanson pour les enfants l’hiver
Dans la nuit de l'hiver Galope un grand homme blanc. C'est un bonhomme de neige Avec une pipe en bois, Un grand bonhomme de neige Poursuivi par le froid. Il arrive au village. Voyant de la lumière Le voilà rassuré. Dans une petite maison Il entre sans...
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1780 - "Strangers passing in the street By chance two separate glances meet And I am you and what I see is me..."
Echoes (Echos) Overhead the albatross hangs motionless upon the air Au dessus l'albatros est suspendu immobile sur l'air And deep beneath the rolling waves Et profondément sous les vagues ondulantes In labyrinths of coral caves Dans les labyrinthes des...
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1776 - Croire
N’emballons pas notre histoire dans du papier de soie ! C’est le soir. Nos vies s’éteignent lentement faute de pouvoir s’atteindre, faute de savoir s’étreindre. Abordons, je t’en prie, cette unicité fabuleuse, qui nous ferait sortir de l’usure ordinaire...
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1708 - Silex
On s’é tait donné rendez-vous dans l’après midi. Tu es venu. Tu as posé la pierre sur mon ventre. C’était un éclat de silex qui brillait comme un œil. Tu as taillé mon ventre en tous sens. Une plaie qui saigne est toujours plus belle qu’une cicatrice...
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1682 - C'est
Au milieu du halo noir, c’est fascinant. C’est mystérieux. Juste un très léger souffle qui emporte le silence. Ça raconte plein de choses, la tête enfouie dans le matelas. C’est très clame. Presque dément. © Arthémisia – mai 2013 Avec : ALLORI Agnolo...
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1723 - Patinir
Dans le bleu Patinir d’une mer à l’étale, flottent quelques vestiges de fleurs ton sur ton, forget-me-nots infimes de la brutale beauté de germes mort-nés. La mer ! La mer devant moi ! Mais ce n’est qu’une plaine d’amitié fantasmée. © Arthémisia – avril...
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1724 - Dormir
Je dormirai sans toi, sans lui, sans vous. Je dormirai parce qu’être éveillée m’est souffrance. Je dormirai parce que je ne peux pas mourir. Je dormirai pour mourir. Je dormirai sans rien, sans personne, et sans but, juste celui de ne plus être au monde,...
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1732 - Je te tuerai
T u es venu. Je ne t’attendais pas. J’attendais quelqu’un mais sûrement pas toi. Faut-il attendre quelqu’un ? Aujourd’hui, je me le demande. C’est peut-être laisser la porte ouverte à n’importe qui, au premier courant d’air, au premier pique assiette....
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1773 - Cri de tortue
Je pensais qu'il était muet, J'ai dit qu'il était muet, Pourtant je l'ai entendu crier. Première faible stridence Sortie de l'aurore insondable de la vie, Lointaine, si lointaine, une hantise, sous le bord auroral de l'horizon. Lointaine, si lointaine,...
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1826 - Au Jardin étoilé
Oui ! Encore tu fondras dans l’osmose fractale, Repartant en arrière, en arrière, en avant, Dépassant le mousseux, le fanal, le Graal, Bousculant lentement l’habitacle dormant. Dans le sucre lacté de ces heures indolentes, Tes idoles fluides liquideront...
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1722 - EFFET DE NEIGE
Je voudrais qu’il neige. La neige ajoute du sens, peut-être un sens nouveau, aux rues. Elle prend le dessus, et affirme ce qu’elle veut. La nuit se fait alors plus vide, plus anéantie. Un silence de velours enfantin emballe tout. Une absence grandit....
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1803 - L'Amour noir
Il avait fleuri dans le jardin parfumé, au fond des grottes jolies où vivent les hérissons. Il avait rampé sous les lunes citronnées, grandi parmi les écorces ambrées et plongé dans le lait salé des nuits sans fin. Il avait chanté les flots balancés des...
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1360 - Le Comblement
Je le sens, je le crois : je ne suis pas une certitude. Je vis d’incomplétudes, de creux, et de manques, de tous ces vides innés ou bien encore acquis dans les tours et détours des dons et des rétractations. Des vols et des blessures, aussi. Pourtant...
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1774 - Elle
Que fait-elle de ses jours ? Elle court. Que fait-elle de ses soirs ? Elle n’y peut que vouloir. Que fait-elle de ses nuits ? Elle prie. Elle court, elle rêve, elle prie. Elle fait l’Amour. Elle est surprise, et elle se goure. Elle vote pour. Mais tout...
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1741 - ...d'infortune
Mieux vaut ne pas différer de ses compagnons. Avec : Pablo PICASSO – Autoportrait – 1972 – Crayon et pastel gras - 65.7x50.5 cm – Fugi Gallery, Tokyo Salvador DALI - Autoportrait mou au lard grillé – 1941 – Huile sur toile - 61x51 cm – Musée Dali,Figueras...
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1715 - D’Etranges arcs en ciel
Quand les jours sombres de suie se laissent envahir par les franges métalliques des pensées en armures, Et quand les nuits blanchissent telles falaises affrontant les ressacs, Elle maquille ses paupières d’étranges arcs en ciel. Alors demain dévore demain...
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1676 - Pecorino e limoncello
Les derniers grains du pecorino attendent silencieusement. Du verre renversé irradie l’auréole verte d’un fond de limoncello. Sur le tapis, gît, le ventre en l’air, la tortue en peluche. Tes larmes ne coulent plus. Seul compte l’horizon. Copyright © Arthémisia...
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1864 - LE CHARME
« Le vrai charme des gens, c’est le côté où ils perdent un peu les pédales, où ils ne savent plus très bien où ils en sont. Ça ne veut pas dire qu’ils s’écroulent, au contraire, ce sont des gens qui ne s’écroulent pas. Mais si tu ne saisis pas la petite...
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1754 - Mémoire blessée
Tu sentais le vivant. Je t’ai laissé partir Pour que dure Notre amitié fleurie. Mais, Dans le souffle du temps, Un à un, Ses pétales tombent, Sans fruit. Et, Dans le vase, Ne restera bientôt Qu’une eau plate, Silencieusement croupie, Délicieusement croupie....
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1852 - QUATRE ET DEMI
J’observais ta silhouette découpée sur le blanc du ciel, dans le champ incertain, cet espace d’air si grand, alors que je pouvais te toucher. Mais je ne te touchais pas. Je gardais les mains dans mon regard. Toi, tu gardais tes mots. Le chat est passé...
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1769 - La paysage changeur
De deux choses lune l'autre c'est le soleil Le paysage changeur - Paroles, Jacques PREVERT, 1949 Avec : David (extrait) - Michelangelo di Lodovico Buonarroti Simoni [en français Michel Ange - (1475-1564)]. Date de création de l'oeuvre représentée : 1501-1504....