C’est à se demander s’il a assez de peau pour recouvrir son visage. Ses joues se creusent. Ses pommettes saillent. Dessous - os et chair - est si plein, tendu à l’extrême.
Sa bouche entre-ouverte ne respire pas. C’est elle qui donne du souffle au temps.
Ses yeux, clos, ne peuvent pas s’ouvrir. Ils interdisent le dedans.
Ses jambes, ses bras, son dos, ses fesses, tout son corps semblent vouloir se fondre dans le sol, faire unité avec lui.
Il n’y a plus que lui.
Un.
Un instant. Peut-être deux ?
Il ne faut pas bouger. Juste le regarder. L’aimer ? Pourquoi pas ? Comme on aime l’ami. Ou à peine plus.
…Il a ouvert les yeux. Il sourit. Il me regarde.
Il rit.
Nourri.
Arthémisia © déc.2012
Avec : WOLS (Alfred Otto Wolfgang Schulze) – Le Grand orgasme
1947 – Huile sur toile