1722 - EFFET DE NEIGE
Je voudrais qu’il neige. La neige ajoute du sens, peut-être un sens nouveau, aux rues. Elle prend le dessus, et affirme ce qu’elle veut.
La nuit se fait alors plus vide, plus anéantie. Un silence de velours enfantin emballe tout. Une absence grandit.
Sous les arbres, l’air tremble. Moi aussi.
Il faudrait rétrécir l’espace. Ou se rétrécir soi-même, devenir un flocon, voleter et puis fondre là-bas au coin de l’oreiller.
Il faudrait peut-être pleurer.
© Arthémisia – mars 2014
Avec : Guiseppe de NITTIS – Effet de neige