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464 - Sac à (p)rose ?

Publié le par Arthémisia

 

 
 
 
·        Un rouge à lettres.
·        A lettres d’amour. D'un enfant.
·         Des papiers d’identité, d’identicité. On était deux quand je suis    née. Depuis, j’ai appris la solitude. Et la sollicitude.
·        Un permis de conduire. Où ?
·        Un miroir. Un mouroir.
·        Une brosse à cheveaux…ils sont tellement fous!
·        Un stylo. Un carnet : (in)carnation stylée ?
·        Une carte bleue…. rouge.
·        2 photos. Blonds d'heures.
·        Un téléphone. Qui pourrais je appeler ?.../...
 
 
 
Copyright © Arthémisia - août 2000

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463 - Pourquoi je me demande pourquoi ?

Publié le par Arthémisia

 
 
Je me suis goinfrée.
J’ai tout fini, les gâteaux, les verres et même mes larmes.
Mon ventre et ma tête étaient pourtant vides.
Je n’arrivais même plus à parler.
Il était tard. Minuit était largement passé dans mes cheveux emmêlés.
 
Elle est venue, nue sous sa robe de tôle grise et froissée.
Traîtresse, elle cachait ses mains derrière son dos osseux.
Je la détestais déjà.
 
Elle avait décapité toutes les roses et les printemps d’avant.
Des pruines et des lilas, elle avait fait un champ de ruine,
Mangé mes matins et mes crépuscules fous,
Dévoreuse d’hypnose et de rêves tabous.
 
Sa bouche avait vomi des litanies vertes et fielleuses,
Des jalousies aigues, des sons crus et acides.
Je n’entendais soudain plus qu’elle.
Dans les rayons d’acier de son regard maglite
Je perdais mon image et je perdais ma foi.
 
Mais toi, tu étais là, tout plein de tes vingt ans.
Tu me lisais Verlaine et tu chantais faux.
Tu me tendais la main me demandant encore
De dessiner sur la peau de tes cuisses
Des tortues roses et bleues
Des filles et des garçons…
 
Ton amour l'a trompée.
Fiche le camp ! Lui hurlais tu, en déversant sur moi
A grands flots.
Tout l’or de ta peau.
 
Aujourd’hui son spectre s’est enfui.
Je ne l’aperçois plus.
Elle doit être honteuse d’être passée si tôt.
Trop.
 
Toi, tu es encore là.
Parfois je me demande pourquoi.
Parfois, quand tu me sers dans tes bras.
Et en écrivant ça,
Je me demande pourquoi,
Oui, je me demande pourquoi, pourquoi…
Pourquoi je me demande pourquoi.
 
Copyright © Arthémisia - Septembre 2007

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462 - Tout fout le camp

Publié le par Arthémisia

 

 

 
 

On enfile carapace et armure

On se blinde.

On ne se souvient plus de l'eau qui coule

De son bercement lent

Celui qui fleurait bon

L'innocence des 20 ans.

On se réveille adulte

Sans plus rien aduler

Et on oublie trop vite

Ce qu'hier a été.

De ce désir fragile

De ces tendres sentiments

Un triste jour d’été

Il ne reste blanc sur blanc

Que l’ombre de nous même

Voguant dans un néant.

Et on crie au soleil

Qui seul est notre amant

Des litanies fiévreuses

Luttant contre le temps.

Et on crie au soleil

Qui seul nous entend

Que doit-il bien rester

Quand tout fout le camp,

Quand tout fout le camp ? 

 

 

Copyright © Arthémisia - septembre 2007


 
Avec : Francis BACON - Study for a human body

 

 
  
D'ailleurs je serai curieuse de savoir ce que vous, vous pensez de la peinture de Francis BACON? 
 

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461 - Les Funérailles du poète

Publié le par Arthémisia

 
 

Vous avez  tous en mémoire le poème d'ARTHUR RIMBAUD :

 VOYELLES

"A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
Je dirai quelques jours vos naissance latentes...."
 
Il n’en faut pas plus pour qu’ Orchis-mauve, infatigable, nous propose toujours sur le blog Papier-libre, de nous laisser porter par la couleur des voyelles.
 
Et pour que je vous livre mes réflexions poétiques…
 
 
 
 
Le poète est mort
On  l’enterre ce soir.
Et sans confiteor.
Venez voir !
 
Dans sa tombe on jettera
Le grand compas du A,
Les jambes orange des femmes
Qui emplissaient son âme.
 
Leurs bras blancs et laiteux
Tendus encore vers lui
Comme les branches d’un E,
Réjouies.
 
L’absinthe de leur prunelle
Que redouble la nuit
D’acidité cruelle :
Deux point sur deux I.
 
L’estuaire béant de leur sexe acinus,
Diamant aux quatre vents,
U rose, figue, lotus
Veiné précieusement.
 
La rondeur noire des O qu’au sortir de leur bouche
Palpitante des mots que jadis en leur couche
Il écrivit pleurant plongeant en leur puits
Tranquillisant sa vie au creux de leur oubli.
 
 
Copyright © Arthémisia – septembre 2007
 
avec : : Gustave MOREAU – Le Poète et la sirène.
 

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460 - Oh, l@l@ !

Publié le par Arthémisia

 
@
 
 
Tu sais je que je veux, A. ?
Non ?
Quoi ?
C@.
C’est quoi ç@ ?
C@…
Embrasse moi.
Non, l@.
L@ ?
Oui, l@.
Oh, l@l@....
 
 
Copyright © Arthémisia - Août 2007
 

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459 - Extase

Publié le par Arthémisia

 
 
"Aussi longtemps que nous sommes dans l'extase nous sommes hors de nous, et notre être que la ruine d'un souvenir immémorial."
 
 
E.M. CIORAN
Des Larmes et des saints (Edt L'Herne)
 

Avec : Le BERNIN - L'Extase de Sainte Thérèse

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458 - Baggamon

Publié le par Arthémisia

 

 
On joue comment au Baggamon?

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457 - Rouge, impair et manque

Publié le par Arthémisia

 
 
Si un jour, je décide
De prendre une bulle d’air
Dans un ciel d’autres bleus.
 
Si un jour, ma conscience
Se tourne vers la surface
En quête de hauts lieux.
 
Si un jour, je saisis
Une nouvelle vérité
Même sans l’avoir décodée.
 
Si un jour, fatiguée
De l’ordre de ce monde
Je fais voile d’autres vents.
 
Si un jour, luminescentes,
Mes convictions éclairent
Ce poème trop longtemps chiffré.
 
Si un jour, j’ouvre
Les portes de demain,
Celles réservées aux dieux et aux chiens.
 
Si un jour, je ne suis
Plus que la mémoire orange
D’une authenticité.
 
Si un jour, se joue
Le jeu labile de la lumière
A la surface de mon corps.
 
Ce jour là
N’oublie pas que
C’est MOI qui y jouerai.
 
Copyright © Arthémisia - août 2007

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456 - DANGER POESIE

Publié le par Arthémisia

 
Orchis – Mauve est mon amie.
 
Elle a très gentiment présenté mon travail à André CHENET  qui accueille généreusement sur son blog DANGER POESIE des artistes qui l’interpellent.
 
Merci à vous, André, d’avoir accepté avec tant d’enthousiasme et d’élégance de faire d’un peu de votre chez vous mon chez moi et ce malgré, ou plutôt à cause de l’extase et de la douleur qui  s'entrecroisent intimement, inexorablement dans mes écrits. (je vous cite, de mémoire).
 
Je suis heureuse et fière d’être chez vous, aujourd'hui.

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455- Sanguine

Publié le par Arthémisia

 
 
 
 
Yves Montand
SANGUINE, JOLI FRUIT
Prévert - Crolla


La fermeture éclair
A glissé sur tes reins
Et tout l'orage heureux
De ton corps amoureux

Au beau milieu de l'ombre
A éclaté soudain

Et ta robe en tombant
Sur le parquet ciré
N'a pas fait plus de bruit
Qu'une écorce d'orange
Tombant sur un tapis

Mais sous nos pieds
Ces petits boutons de nacre
Craquaient comme des pépins

Ô Sanguine joli fruit!
La pointe de ton sein
A tracé tendrement
La ligne de ma chance
Dans le creux de ma main.

Sanguine, joli fruit
 
 
Un trop court extrait ....
 
 
 
Illustration : La perle orange©kl loth 2006
 

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