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677 - Impossible...

Publié le par Arthémisia


 

A l'impossible nul n'est tenu.

Eloigne toi doucement. Seul un mot suffira.

Je ferai moi aussi, un demi tour d'ombre.

Nous ne saurons jamais ce que le temps a tué. La coupe restera vide, et le champ non semé.

Personne ne se retournera sur l'étang de nos rires. Ils se tairont un soir, comme le soir est venu.

Le sable n'aura plus à souffrir de nos heures intranquilles et la mer, assidûment déçue, attendra  à jamais les parfums de nos jeux.

La pluie sera encore ta camarade émue et la fourmi rieuse, se moquera de moi. Car elles savent toutes deux ce qui ne sera pas.

Copyright © Arthémisia - mai 2008

Avec : René MAGRITTE - La Tentative de l'impossible.

 

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676 - Le Jour

Publié le par Arthémisia


Il faudra bien un jour s’éloigner du rivage,
Prendre le chemin de terre blanche, tant vide de son sang,
Courir après l’aurore et ses papiers de chiffres,
S’accrocher aux calculs, et aux listes du temps.

 

Il faudra bien un jour, rejeter les caresses,
Celles que tu m’as données et celles que j’attends,
Oublier la fournaise des nuits de nos paresses,
Et la cendre des matins dans tes mains de géant.

 

Il faudra bien un jour, renoncer à la joie,
Des rêves et des peaux, des tables bousculées,
Des lits parfumés d’or et couronnés de jus,
Des fleurs qu’on ne fait plus que dans les catalogues.

 

Il faudra bien un jour, creuser soi-même sa tombe,
A grands coups de relents et de larmes en boule,
Et apprendre à connaître la gentillesse émise
Par ceux que l’on appelle si banalement les grands.

 

 Il faudra bien un jour trouver la déconvenue,
Celle repoussée mille fois, image après image,
Oter sa robe de bal et dire joyeusement,
Je suis seule, ce n’est pas grave,

Puisque je suis vivante…

 
Copyright © Arthémisia - mai 2008

Avec : Michelangelo PISTOLETTO - Vénus en loques

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675 - Un Intense moment de paix en compagnie de l’Art

Publié le par Arthémisia


 MIKEL, mon ami musicologue qui vient d'ouvrir un nouveau blog, m'a offert le texte ci-dessous, texte qu'il a écrit en écoutant le 1er mouvement de la Symphonie pastorale de BEETHOVEN.

Je suis très heureuse de le partager avec vous et vous convie aussi à écouter KARAJAN diriger le philharmonique de Berlin.

Merci, ...très grand, MIKEL....

Si alors les magies sont incessantes et qu'elles grandissent advenant comme des fourneaux à toutes les heures et à l'intérieur des spasmes, si je chatoie dans tes arènes et que je m'immole à ton feu, et des matins glorieux se levant sur l'espace rejailliront dans tes écrins en velours transparents, par les oublis nous retrouverons les sentiers battus et les fourches actives qui brassent le foin, ferme secouée comme un hamac : tes coqs ouvrent leur gorge à l'aube réveillée, à l'odeur enfouie dans des harems nous succombons un peu aux vapeurs, et l'empereur court vers le gladiateur rampant couteau aux lions et aux tigres, Madrid ira dans des venelles pleines d'entourloupes et Venise s'ébréchera aux courants de ses propres canaux, ce seront en somme des dangers nouveaux, des métamorphoses de lumières emballées sur les rampes d'or et de brises rondes, ce seront des merveilles, ce seront des souvenirs, ce seront des coeurs, et si tout éclot alors de cette manière, comme un pont fou, nous l'entourerons et nous le baiserons, et nous acclamerons, et nous dirons le verdict et nous sonnerons les aveux calmes que le vent murmure, je vois là-bas d'immenses métropoles rouges écartant les amours moroses pour atteindre un amour plus rouge qu'une lave volcanique

Avec : William BOUGUEREAU - Zéphyr et Flore

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