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1156 - Le Champ coloré

Publié le par Arthémisia

 

http://3.bp.blogspot.com/_k6jbr-AWY7E/SKJFK9cL0-I/AAAAAAAAD2I/8wpUueEJ7w0/s400/1950-M+No.+1,+1950+oil+on+canvas.jpg

 

 

 

J’ai beau vouloir t’oublier, ta forme n’a pas disparu.

Tu te dilues mais juste avant que je ferme les yeux, quand l’espace entre le voir et le rêve se rétrécit et qu’il ne reste plus qu’un champ coloré, tu es.

 

 

© Arthémisia – avril 10

 

 

Avec : Clyfford STILL - 1950-M No. 1, 1950
huile sur toile - (Hirshhorn Museum - Washington)

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1155 - Dans Ta petite mousse*

Publié le par Arthémisia

 

http://images.artnet.com/artwork_images_182_246468_pierre-alechinsky.jpg

 

 

 

Dans ta petite mousse

Sous l’ombre portée des réserves de sève

Au creux du creux

La femme parle le langage du printemps.

 


© Arthémisia – avril 10

 

 

Avec : Pierre ALESCHINSKY – L’Arbre de vie-

Eau-forte et aquatinte de la plaque de cuivre imprimée en deux couleurs sur papier Fabriano

37.4x37.4 cm

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1154 - Digne*

Publié le par Arthémisia

« Ma théorie de base est que l'être le plus digne est ridicule au moins deux fois par jour»

Ernst LUBITSCH 

Il est déjà 23h45….

Avec : Spencer TUNICK - Museum Kunst Palast, Düsseldorf, 2006

(Photographie changée le 07/06/201, le lien vers la précédente n'étant plus effectif.)

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1153 - Deux nous

Publié le par Arthémisia

http://farm4.static.flickr.com/3225/2736634951_0f85721930.jpg

C’est con de penser à ça maintenant, à 6 heures du matin.  

Il n’y a rien qui nous sépare au fond. Nous sommes probablement et simplement hors de vue. Provisoirement.

Je sais : il y a du provisoire qui dure. (Ce n’est pas à moi qu’il faut parler des canapés qui ne sont jamais lits.)

J’ai pourtant la forte sensation de te voir, de te voir plus. Et mieux. C’est peut-être  une déformation professionnelle, tu sais celle qui me fait me fabriquer des images, là dans ma tête, bien avant de (ne jamais) les réaliser en vrai sur le papier blanc, celui du jour.

Il faut que je t’avoue un truc : je crois bien que je t’aime.

Oulala ! J’ai peur de n’avoir pas dit ces mots depuis au moins dix ans. On vieillit tu sais, on vieillit et les mots perdent de la valeur. Enfin pour ceux à qui on les dit.

Mais ça, je veux dire aimer,  c’est un truc qui ne peut pas fonctionner à sens unique.

Avec toi, au moins on est deux. C’est rassurant. Parce que l’histoire n’est pas finie. Enfin, je ne crois pas. T’en penses quoi, toi ?

…Je sais : c’est con de penser à ça maintenant, à 6 heures du matin.  

Rendors-toi.

Je vais bosser.

© Arthémisia – avril 10

Avec : Pablo PICASSO – Petite fille sautant à la corde – 1950

- Plâtre, céramique, osier, boîte métallique, chaussures, bois et fer- Musée Pompidou.

Copyright © Estate of Pablo Picasso/Artists Rights Society (ARS), New York

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1152 - La Collusion silencieuse.

Publié le par Arthémisia


Pour répondre à la dernière consigne de Juliette sur  Papier libre …:


Le silence….


 http://www.mutanteggplant.com/vitro-nasu/wp-content/uploads/2009/01/baselitz2.jpg

 

 

Dimanche 28 mars.

Il faisait encore froid malgré les fleurs, déjà, sur les arbres qui bordaient la place solitaire. Une petite fille ce matin en avait arrachées quelques unes, les plus humbles, les plus dociles, et les avait jetées dans les flaques. Quelquefois, l’enfant n’est pas beau.

 

T. traversa le grand green cube, le col relevé, l’écharpe enroulée trois fois autour du cou, l’œil plein de pluie. Il détestait cet espace inhospitalier, artificiellement brillant, muet. Cependant il marchait déjà depuis longtemps avec détermination, dans le désert mouillé. Il lui fallait avancer.

 

Néanmoins T. sentit que le spectacle liquide l’appelait à une collusion. Contre qui ? Il l’ignorait.

 

Il sortit son appareil photo de son sac, et se pencha au dessus d’une nappe d’eau. Le miroir lui renvoya son mensonge couronné d’efflorescence.

Autoportrait.

 

T. savait que ce soir, sur l’ordinateur, il mettrait la photo à l’envers, la tête en bas, sa tête en bas. L’eau de la flaque l’avait trompé ; ce n’était pas lui qu’il avait vu, mais son reflet, inversé. Alors il ferait faire encore un demi tour à cette tête qui l’accompagnait tous les jours histoire de voir si elle le supportait.

 

T. sauta à pieds joints dans la flaque. Eut-elle mal ?

Il était déjà loin quand on entendit crier.

 

Une petite fille traversait la place.

 


© Arthémisia – mars 10

 

 

 

Avec : Georg BASELITZ

 …j’ignore le titre de cette œuvre….

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1151 - Brèves de fin mars 2010

Publié le par Arthémisia

 Quelques pensées vôtres ...


"...La confiture de mûres a retrouvé sa grace..."

@ Françoise 


"...je vous aime de m'aimer..."

@ Michel 

"...On peut mourir tout doucement
D'un petit baiser qu'on attend..."
@ Jean 



"Sticks and stones can´t brake my bones
..."
@ Thomas

 

 

"Il y a tellement d'hommes dans un homme...."
@ ag86

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1150 - Pour/Pur.

Publié le par Arthémisia


http://www.finanzaonline.com/forum/attachment.php?attachmentid=343423&stc=1&d=1097935674

Faute de traduction ? Lapsus révélateur ?

Un grand ami allemand disait  récemment m’écrire avec son  « âme pour ».

Je n’ai pas osé lui demander s’il parlait « d’âme pure ».

De toute façon cela n’a aucune importance : c’est la même chose.


 

© Arthémisia – mars 10

 

Avec : Giorgio MORANDI -  Nature morte - 1946, Huile sur toile -  37x45
Londres - Tate Gallery

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1149 - La Campagne odorante

Publié le par Arthémisia

 

Ombres-0001-.jpg


Que de chemins parcourus,

Au creux de tes ornières

Où poussaient tes parfums

D’obscur et de lumière

Derrière tes regards clos ou

Tes yeux grand ouverts...

 

© Arthémisia – mars 10

 

Avec : photo © Michel GONNET

que je remercie

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1148 - La Caresse des poissons

Publié le par Arthémisia


http://mapage.noos.fr/momina/matisse/aquarium.jpg



Elle avait soufflé sur le verre  et de son chiffon astiquait consciencieusement la paroi transparente.

Eux, ils semblaient vouloir embrasser sa main, la barbouiller de rouge, chercher la caresse, donner la caresse.

 

The fish doesn't think

The fish is mute, expressionless

The fish doesn't think because the fish knows everything

The fish knows everything *


 

*Iggy POP

 

 

© Arthémisia – mars 10

 

 

Billet inspiré par Fleur, là.

Merci.

 

Avec : Henri MATISSE -  L’Aquarium – 1921/23

- huile sur toile – 81.3 x 100.3

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1147 - La Goutte qui fait déborder le vase ou parce qu’une image ne doit pas rester qu’une image.

Publié le par Arthémisia


http://www.ncmish.com/second/artimages/magritte/golconde.jpg

 

Ce n’est pas la pluie, plus la pluie.

C’est une goutte, une  grosse goutte qui doit glisser le long du toit et tombe en s’écrasant mollement sur le béton de l’allée.

Ploc. Ploc. Ploc. Surtout pas Plic.

Cela vient toutes les vingt ou toutes les trente secondes. C’est horriblement régulier. Un métronome de nuit.

Ca vous a réveillé. A quatre heure vingt deux.

Ca doit être payé pour réveiller les gens. Sinon, ça serait là-haut. Quel job, tout de même ! Ca doit avoir des galons, peut-être même d’adjudant. Ca bosse tellement gentiment. Et ça n’est pas tombé dans la gouttière : ça c’est pour les bleus.

 

Mais vous, vous n’avez jamais aimé l’uniforme, la pluie, les matins d’obéissance.

 

Alors vous n’ouvrez pas les yeux. Vous vous fabriquez une barrière de plumes, et plongez sous l’oreiller.

Vous êtes sourd, puissamment sourd. Et ça risque de durer.

 

Dormir.

 

© Arthémisia – mars 10

 

Avec : René MAGRITTE -  Golconde - 1945

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