1416 - Le Nouveau sillon*
L’abandon, la moiteur, la lourdeur, à ton réveil, avaient tracé sur ta joue de sommeil, un nouveau sillon.
Ebouriffé de lune, tu l’ignoras jusqu’à ce que ma langue, mise à l’épreuve du soleil naissant, suive son tracé, cette empreinte de ta nuit jusqu’à ta bouche.
Son goût était celui de la terre, et des herbes. Il en poussait quelques unes d’ailleurs, petites et drues. Comme un printemps.
Mais ta bouche, elle, avait encore le goût de moi.
© Arthémisia – 04/2011
Avec : œuvre de Jacques CLAUZEL – Villa Tamaris Pacha - La Seyne s/mer
Photo © Arthémisia