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1856 - L'UN-TENSION

Publié le par Arthémisia

1856 - L'UN-TENSION

" L'intention fait la force"

Edi DUBIEN

 

Avec : Edi DIBIEN - Sans titre - Aquarelle et crayon sur papier, 42x59,54cm - 2020

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1855 - BACK ON MY FEET

Publié le par Arthémisia

Du soleil dans nos oreilles...

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1854 - FŒTALE

Publié le par Arthémisia

 

Dans les douves de la mort

Le temps couve des corps

En position fœtale.

Arthémisia © 02-10-2020

 

Avec : Anna CITELLI et Raoul BRETZEL, Capsula Mundi

(Capsule funéraire pour se réincarner en arbre)

Pour en savoir plus sur ce projet de design très particulier, aller

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1853 - LES MOMENTS LUMINEUX

Publié le par Arthémisia

 

Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J'écris ton nom Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J'écris ton nom

Sur la lampe qui s'allume
Sur la lampe qui s'éteint
Sur mes raisons réunies
J'écris ton nom

Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J'écris ton nom

Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J'écris ton nom

Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J'écris ton nom

Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attendries
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer

LIBERTE

Paul ELUARD

 

Avec :  Illustration du texte par Fernand Léger - 1953

Je publie aujourd'hui ce texte parce que, malgré ces temps troublés, je veux parier sur l'avenir, partager des moments lumineux avec tous et défier les égoïsmes et les peurs.

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1852 - QUATRE ET DEMI

Publié le par Arthémisia

 

J’observais ta silhouette découpée sur le blanc du ciel, dans le champ incertain, cet espace d’air si grand, alors que je pouvais te toucher.

Mais je ne te touchais pas.

Je gardais les mains dans mon regard.

Toi, tu gardais tes mots.

Le chat est passé entre nous.

Le temps est plein d’imagination…

Arthémisia © 10 sept 2020

Avec : Femme au chat – Kees van Dongen (Madeleine Grey) - 1928

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1851 - TES YEUX DE POISSONS NOIRS

Publié le par Arthémisia

 

Les murs de soi affichent un silence plein.

Je t’y ai donné une place.

Tes yeux de poissons noirs y font mon paysage,

Celui des fleurs de charbon,

Des volets clos, débarrassés de tout,

Des grottes profondes du loin,

Des mots manquants

Qui écoutent le temps des hasards voulus

    du désir.

 

Avec : Utagawa Hiroshige - La Carpe

Gravure, 1842, 25.4x36.2

 

Arthémisia © 25 mai 2020

(Texte écrit pendant le confinement)

 

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1850 - Aux Imbéciles

Publié le par Arthémisia

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1849 - DÉPLACÉE(1)...

Publié le par Arthémisia

 

Ça fait trois ans qu’on habite ensemble, dans cet immeuble.

C’est moche. C’est gris

Comme le ciel. Comme les gens. Comme toute la ville.

Comme mon moral…

 

Je viens de donner ma dém’.

Je travaillais jusqu’à hier midi comme caissière dans le Super-Coop du centre commercial.

Oui, j’ai donné ma dém’ !

J’en peux plus. Faut que je fasse autre chose.

Je n’ai pas pris trois plombes pour réfléchir. Quand mon patron m’a annoncé que je n’aurai pas d’augmentation cette année, j’ai donné ma dém’.

J’en peux plus…

 

Quand je suis rentrée à l’appart’ et que j’ai annoncé ça à Jules, il a piqué une colère noire.

La raison. La raison ? …Il n’avait que ce mot là à la bouche !

Lui dire que mon salaire était dévalorisant, que je ne voulais plus n’être qu’une caissière payée au SMIC, qui vit dans un immeuble horrible, et que j’avais envie, que j’avais BESOIN de couleurs dans ma vie, d’un autre horizon…cela, il ne l’a pas compris, même pas entendu.

Je me demande même s’il m’a écoutée…

 

Jules, il n’est pas con pourtant. Il est en dernière année d’archi.

Ma place, ici, dans cet espace, j’ai beau tourner cette idée cent fois dans ma tête, je ne la vois pas. Je ne la vois plus.

Mais quand je l’ai vu réagir comme ça à mon mal-être, je me suis dit qu’il n’y avait même pas de raison pour que je reste, et surtout pas de raison du cœur[2]. Ma place. Ma place ? Elle est ailleurs.

 

Alors, je ne me suis pas dégonflée. Être, ce n’est pas du vent !

J’ai balancé le fauteuil gonflable, MON fauteuil gonflable orange par la fenêtre. Et j’ai marché avec lui sous le bras en suivant la voie ferrée.

Je ne me suis retournée qu’une fois, mais, soudain il y a eu des arbres. Alors, je me suis posée, là, dans mon nid d’air, et j’ai respiré, un grand coup.

 

Arthémisia © nov.2019

 

Ce texte a été écrit lors d’un atelier d’écriture mené par Aude Fondard. Les contraintes étaient de s’inspirer de vues « décalées » mettant en scène des êtres humains dans des architectures locales.

La photo qui m’a inspirée a été prise par l’un des participants des ateliers photos & Architecture ARCHITECTOPIES proposés par le CAUE Var.

 

 


[1] Texte inspiré par une citation de Zaha Hadid : « L’architecture est la façon dont la personne se place dans l’espace ».

[2]  Cf. Les Raisons du cœur - Roman-photo avec Sylvie Vartan – 1964 – Document également proposé lors de l’atelier d’écriture.

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1848 - PRISONNIERE

Publié le par Arthémisia

Pour Raphaël

Extrait du dernier album Homeless songs de Stephan EICHER - Texte de Philippe DJIAN.

Avec : oeuvres de peintres préraphaélites (GB - XIXème siècle)

 

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1847 - LA PROMENADE DE PICASSO

Publié le par Arthémisia

Film d'animation réalisé par des élèves de 5ème sur le célèbre poème de Jacques Prévert

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