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1836 - Attila Jozsef - Dirk Annegarn

Publié le par Arthémisia

Hommage....

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1835 - Tedd a kezed…(Là sur mon front…)

Publié le par Arthémisia

 

Là sur mon front
pose ta main
comme si ta main
était ma main.

Serre-moi fort
comme à la mort
comme si ma vie
était ta vie.

Et aime-moi
comme à bonheur
comme si mon cœur
était ton cœur.

Attila Jozsef - Mai/juin 1928 - traduit du hongrois par Francis Combes

Avec : Attila József - Janos Huszti

39.4 x 31.5 x 1.6 in

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1834 - UN GLORIA HUMIDE

Publié le par Arthémisia

 

J’ai cru être un baiser.

Oh ! pas un baiser convenu, de cérémonie, de politesse, de pingouins, de pintades. Ceux-ci tuent.

Non, un baiser installé, chanté plein.

Un bijou matelassé, chaud, un Gloria humide.

 

J’ai dû être un baiser.

Car tu chantais toi aussi.

Là.

 

Arthémisia © mai 2018

 

Avec : Euterpe contemporaine (cf :)

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1833 -TES DEUX MAINS D'EAU

Publié le par Arthémisia

 

La maison, trop maquillée, s’était écroulée sur ses corps morts. C’est à ce moment-là, dans le printemps naissant, que la crasse s’écarta et que les murs croûteux d’âge laissèrent tomber les rétroviseurs.

Les sourires vinrent se déposer à la limite de l’air, le rosissant.

Aucun mot ne mûrit.

Seul, le mystère de tes deux mains d’eau…

 

Arthémisia © mai 2018

 

Avec : Bernard Dufour (1922-2016) – Autoportrait et nu, huile sur toile, hiver 1966/1967

La vie de  ce peintre a inspiré  La Belle Noiseuse  de Jacques Rivette.

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1832 - LE RITUEL

Publié le par Arthémisia

 

Tous les jours, écrire ton nom

Ou plus précisément chaque matin.

Ainsi figurer ta naissance, ton baptême en moi répété,

Hallucinant,

L’enracinement incessant de ta réalité ardente

Au sortir des inondations noires,

Loger au monde ton invitation graphique

Et phonétique,

à une révélation mystérieuse

Du chant des ombres libres,

Du chant des évadés.

 

Arthémisia© 18-02-20

 

Avec :  Pietro Antonio ROTARI (1707- 1762) - La Jeune fille qui écrit une lettre d’amour -  1755 – Huile sur toile 84.8 x 68.6 – Norton Simon Museum, Pasadena, USA

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1831 - La Promesse de l'aube

Publié le par Arthémisia

 

Dernier jour d'avril et dernières phrases de La Promesse de l'aube de Romain Gary (1960)

Les Phoques se sont tus, sur les rochers, et je reste là, les yeux fermés, en souriant, et je m'imagine que l'un d'eux va s'approcher tout doucement de moi et que je vais soudain sentir contre ma joue ou dans le creux de l'épaule un museau affectueux...

J'ai vécu.

Avec : Paul de Vos (1591/1592 -1678), Deux jeunes phoques sur un rivage,
huile sur toile, Besançon, musée des Beaux Arts

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1830 - A Dieu!

Publié le par Arthémisia

Juliette a  sévi il y a longtemps et avait demandé à ses fidèles participants de Papier Libre d'écrire une lettre d'adieu. Il est temps que je la publie.


A Dieu !

Je m'en remets à Dieu. Je ne veux plus brûler mes jours derrière les miroirs fallacieux des ronrons rassurants.

Adieu ! Le temps n'est plus celui de la soumission irréfléchie et de la mort de l'être. La roue a fait la femme, cette ouverture au monde, et la curiosité de mon regard m'a conduite à découvrir et à prendre en charge le poids de mon ignorance béate.


Adieu ! Cela est politique. Aujourd'hui je sais combien la coutume, le rite, et l'acquis ridicule des siècles ont pesé sur ma vie, et fait de la tienne un espace confortable et sans question. Mais aujourd'hui, elles sont là les questions, celles que tu ne peux pas entendre, celles que tu ne veux pas entendre.


Adieu ! Je ne suis pas ta mère, pas ta bonne, pas ta pute.

Je veux demeurer moi, ce lieu du sensible, où on ouvre les yeux et les mains très grands pour cueillir, accueillir le présent de l'Autre.

Car je sais que mon regard est dans la nécessité, au carrefour où se rencontrent le chemin de vie et le chemin du rêve, de  croiser d'autres regards, et qu'ensemble ils pourront s'arrêter sur l'instant.


Adieu !

Parce que je tiens à moi.


M.


Copyright © Arthémisia - janv 2009 

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1829 - Tout donner...

Publié le par Arthémisia

 

Il faut tout donner dans l'Amour, tout. Et parfois, ça marche...
Pierre Bergé

Avec : Yves Saint Laurent & Pierre Bergé

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1828 - Torture-Morte ?

Publié le par Arthémisia

A Raphaël

Une mouche se mouche dans le lait sombre du bol.

Ton visage apparaît, à la fenêtre :

La nuit, vient écrire encore ses vers noirs.

 

Trop vite, tu t’estompes,

Au glacis de la vitre

En graphies viscérales

Que ma main,

Rouge,

Range,

Tout au fond de ma boîte.

 

La mouche s’est noyée. Pas de bol !

Mais la pomme n’est pas morte :

Demain, ton visage, encore…

 

Arthémisia © mars 2017

Avec : Marcel Duchamp – Torture-morte -1959, Mouches collées sur plâtre peint, dans boîte en bois et verre, 29,5 x 13,4 x 10,3 cm, Paris, Centre Pompidou. © Jacques Faujour - Centre Pompidou, MNAM-CCI (diffusion RMN) © Succession Marcel Duchamp/ Adagp, Paris

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1827 - FEMME-OUTREMER

Publié le par Arthémisia

 

A Annie Dupays

Ta vie ses plaies et ton sourire flottés sur un revers de main

Des murs d’esclave se sont dressés autour de ton visage

Taché par le sang des images frappé par la mort sans mourir

Papillon sur échafaud c’est avant mai que tu as vécu

 

Puis vague septième

Le malheur couché au pied du lit la boîte de Pandore vidée

Le vin tiré et l’amertume bue puisqu’il fallait la boire

Papillon sur escabeau c’est en mai que tu es venue

 

Femme-outremer

J’aime le temps en ta rivière

Et mes veines attendent de te sentir battre encore

Christophe FORGEOT

Paru dans Phoenix n°11, en octobre 2013

Avec : Paul GAUGUIN - Femme à la mer

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