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1826 - Au Jardin étoilé

Publié le par Arthémisia

1826 - Au Jardin étoilé

Oui ! Encore tu fondras dans l’osmose fractale,

Repartant en arrière, en arrière, en avant,

Dépassant le mousseux, le fanal, le Graal,

Bousculant lentement l’habitacle dormant.

 

Dans le sucre lacté de ces heures indolentes,

Tes idoles fluides liquideront ton passif

En brasses embrassées de gâteries riantes

Traces émues d’un paysage à vif.

 

Au jardin étoilé tu glisseras suave

Le silence efficace de ta caresse raide

Et porteras aimant l’abandon de ta Muse

Là où plus rien que toi ne peut lui servir d’aide.

Arthémisia © oct 2016

Avec : La Nuit étoilée – Vincent Van Gogh – MOma – New York

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1825 - Signe de reconnaissance (Statue de femme aux mains liées)

Publié le par Arthémisia

Tout le monde t’appelle aussitôt statue

et moi aussitôt je te donne le nom de femme.

 

Tu décores un jardin public.

De loin tu nous trompes.

On te croirait légèrement redressée

pour te souvenir d’un beau rêve,

et prenant ton élan pour le vivre.

De près le rêve se précise :

tes mains sont liées dans le dos

par une corde de marbre

et ta posture, c’est ta volonté

de trouver quelque chose qui t’aide

à fuit l’angoisse du prisonnier.

On t’a commandée ainsi au sculpteur :

prisonnière.

Tu ne peux

Peser dans ta main ni la pluie

ni la moindre marguerite.

Tes mains sont liées.

Ce n’est pas le marbre qui te garde

comme Argus. Si quelque chose allait à changer

dans le parcours des marbres,

si les statues entraient en lutte

pour conquérir la liberté, l’égalité,

comme les esclaves

les morts

et nos sentiments,

toi tu marcherais

dans cette cosmogonie des marbres

les mains toujours liées, prisonnière.

 

Tout le monde t’appelle aussitôt statue

Et moi de suite je t’appelle femme.

Non pas le fait que le sculpteur

a confié une femme au marbre

et que tes hanches promettent

une fertilité de statue,

une belle récolte d’immobilité.

A cause de tes mains liées, que tu as

depuis que je te connais, tous ces siècles,

je t’appelle femme.

 

Je t’appelle femme

car tu es prisonnière.

 

Kiki DIMOULA

in Le Peu du monde, suivi de Je te salue Jamais

Avec : La Cariadite, MODIGLIANI. 1913-1914 - Grand Palais

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1804 - Allié ou ennemi ?

Publié le par Arthémisia

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1803 - L'Amour noir

Publié le par Arthémisia

1803 - L'Amour noir

Il avait fleuri dans le jardin parfumé, au fond des grottes jolies où vivent les hérissons.

Il avait rampé sous les lunes citronnées, grandi parmi les écorces ambrées et plongé dans le lait salé des nuits sans fin.

Il avait chanté les flots balancés des suds inconnus.

Il avait écouté les silences clos, les souffles repus et les balbutiements sucrés des matins tièdes, des soleils revenants.

Il avait cru, comme on croit au miracle de la vie.

Aujourd’hui l’amour noir pleure, le ventre vide.

 

Arthémisia © avril 2016

Avec : Pomme d’amour noire clic

 

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1802 - Bruxelles

Publié le par Arthémisia

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1801 - (P)RÉPARATION

Publié le par Arthémisia

1801 - (P)RÉPARATION

La vie n’est jamais une préparation ; juste très souvent une réparation.

Arthémisia © mars 2016

Avec : Hannah STREEFKERK – Patchwork (clic)

 

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1800 - Eros et Thanatos

Publié le par Arthémisia

Certains maux comptent triple ; ils multiplient les dons. Elle marche dans leurs ombres, leurs fières ombres dorées.

Elle avait vu ses peurs. Elles étaient bien cachées pourtant, tant et si bien que tous ignoraient jusqu’à leur existence.

Mais oui, elle les avait vues elle, lobées derrières le voile triangulaire de son Nil rose. Et elle avait découvert combien elles camouflaient mal le domaine des colonnes, le domaine de la vie.

Arthémisia © février 2016

Avec : Edouard de ‘Pazzi – Photo extraite de la série Nus en noirExposition « Memento Mori » - Maison de la Photographie – 2007

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1799 - L'anniversaire de Corps et âme

Publié le par Arthémisia

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1798 - Sans titre... pour ne pas dire sans nom...

Publié le par Arthémisia

Citation trouvée sur le net

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1797 - Les Étoiles qui savent rire

Publié le par Arthémisia

Quand tu regarderas le ciel, la nuit,

Puisque j’habiterai dans l’une  d’elles,

Puisque je rirai dans l’une d’elles,

Alors ce sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu auras, toi,

Des étoiles qui savent rire !

Le Petit Prince

Antoine de Saint-Exupéry, 1943

Avec : Vincent Van Gogh – La Nuit étoilée - juin 1889 - huile sur toile, 73 x 92 cm

 Musée d'Art Moderne, New York  

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